Ecrire un texte poétique sur une vidéo (Cotentin)

Whaou, je suis très en retard sur mes publications : toutes mes excuses. Les fins et les débuts d’années sont comme un triangle des Bermudes. Le temps n’est jamais suffisant et les projets nombreux ! Mais me voici : pour te parler d’une collaboration que j’ai eu la chance de vivre avec le photographe et réalisateur de documentaire François Dourlen.

J’ai écrit un texte poétique sur une vidéo Cotentin. Je te raconte ?

Allô Claire ? Tu pourrais m’écrire un truc ?

Moi, quand François Dourlen, ami de longue date (ça remonte au lycée) et de Cherbourg comme moi – quand François m’appelle pour me demander un poème, je ne réfléchis pas : je dis OUI. La première fois qu’on a bossé ensemble j’ai adoré, alors hop on a remis ça !

Tu peux écrire un texte poétique sur une vidéo Cotentin ?

Au pays du poète Jacques Prévert, François travaillait sur la création d’une vidéo de promotion pour l’Office de tourisme. Le but était de raconter comme l’homme se transmet le Cotentin de génération en génération, comme un bijou tout précieux. Evidemment, l’enracinée que je suis, ne peut qu’adhérer à cette idée. Je suis très heureuse d’offrir à mon enfant un cadre de vie à la fois préservé, beau, ressourçant, accueillant et sécurisant; quand moi-même j’en ai tant profité.

J’ai dit oui à François, tu connais mon amour pour la ville de Cherbourg, les lieux dans la Manche et la poésie. Ai-je réussi ? Tu prends les paris ?

On fait comment pour poser un texte poétique sur une vidéo Cotentin ?

François a commencé par me montrer ses premiers plans pour que je m’inspire du ton et de l’ambiance voulue pour la vidéo. Et j’ai commencé à gratter des mots sans trop réfléchir sur un carnet. J’y ai passé un petit moment, je crois que c’est assez important dans mon processus créatif de laisser infuser des mots et d’y revenir plus tard.

Il y a une phrase qui a émergé : « Tu es de toujours ». Elle raisonnait en moi, je voulais la faire ricocher comme un galet qu’on jette à la mer… Et puis cette évidence sur laquelle nous nous étions mis d’accord avec François. Le Cotentin : dans ce poème, on va le tutoyer. Comme un homme, un proche. Comme un membre de la famille, un parent.

Parce que tu parles au coeur,
Parce que tu relies et guides,
Parce que tu es leur foyer, leur endroit,
près de toi, 
Ils s’inventent, s’accomplissent, se déploient.

Tu es
un présent qu’ils se font.
Un présent qu’ils font à tous ceux qui suivront,
un présent par nature.

Tu es de toujours et de tous les possibles
Cotentin
 avec toi, tout est là.

Le poème était un peu long (mieux vaut en mettre trop au premier jet) et pas parfait… Fallait encore bosser !

Tu es de toujours et tu as versé en moi quelque chose de puissant.
Alors…
J’ai frissonné. 
Je suis revenue.
Je suis revenue et je ne me dérobe plus.
J’accorde mon cœur à ton palpitant.
Je me complète, me déploie, m’élève.

Ici, près de toi.
Tu es de toujours.
Tu es mon endroit, ma maison, mon présent.
Un présent par nature.

C’était pas ça encore… Et puis… Comme on fait toujours quand on écrit : j’ai « taillé dans l’histoire ». François avançait sur le montage, m’envoyait ses mises à jour régulièrement. On échangeait beaucoup, ça m’a mis la pression. D’autant que ce n’est pas rien de se dire que le public écoutera mes mots… écrire : tout un art !

La mise en voix sur la vidéo

J’avais enfin mon texte, je l’avais calé sur l’image, je m’étais même enregistrée pour m’écouter, tout en regardant la vidéo. Cela collait bien.

Puis François m’a fait écouter la mise en voix par Carmen Kassovitz, j’ai frissonné. C’est quel que chose d’entendre sa poésie dans la voix de quelqu’un tu sais… Alors quand en plus c’est une comédienne connue qui le lit… brrrrr incroyable. Avec la musique d’Alexis Rault, on la tenait notre film poétique du Cotentin !

Je te laisse découvrir le film en ligne :

« Les voici au monde.
Ici.
Ils ou elles marchent,
tombent, se relèvent, filent vers la vie
comme on peut s’élancer sur l’eau. 

Marins de l’avenir,
Cultivateurs d’horizons,
Artisans des possibles…

Ici, ils grandissent.
Ca ressemble à l’enfance, aux dimanches, à l’évidence.
Tu es de toujours, tu ouvres la voie.
Celle du retour s’ils partent,
Celle de la vocation s’ils choisissent,
Celle de la respiration.

Parce que tu parles au coeur, relies et guides,
près de toi, iIs s’inventent, s’accomplissent, se déploient.

Tu es
un présent qu’ils se font.
Un présent qu’ils font à tous ceux qui suivront,
un présent par nature. »

Claire Larquemain

J’espère que cet article t’a plu ! Il te renseigne sur le long travail d’écriture, sur l’histoire d’un film et sur notre amour, à François Dourlen et moi pour le Cotentin. Le film a été diffusé en cinéma et nous avons eu de chouettes retours positifs. Et toi qu’en penses-tu ? 

Le sujet de la vidéo t’intéresse ? France 3 Normandie, Ouest France et BFM TV en parlent…

Je suis Claire Larquemain, auteure et rédactrice free-lance.
Je t’aide à écrire et reformuler des écrits de tout type.
Je fais écrire les publics en atelier d’écriture.
Je raconte mes aventures littéraires.

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